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 patriotes algeriens

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yanis
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MessageSujet: patriotes algeriens   patriotes algeriens EmptyMer 5 Mar - 19:25


Reportage sur les Patriotes en Algérie 1998 2/2


Reportage sur les Patriotes en Algérie 1998 1/2


Reportage sur les Patriotes en Algérie 1998 1/2<




Les Patriotes dans les années 90


Algérie Patriote lutte anti-terroriste 1995



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LES HOMMES DE L ALGÉRIE (PATRIOTES)



Algérie: Norredine Aït Hamouda, "patriote éradicateur"



HOMMAGE O PATRIOTES VIVE L ALGÉRIE



Citation :
une bonne majorité sont des personnes n'ayant pour la plupart jamais utiliser des armes l'autre minorité se sont soit des anciens effectivement de l'anp ayant plus de 50ans mais aussi des volontaire moi jai travailler avec des personnes armées par le mdn et la gn qui etait proffesseur boucher boulanger coiffeur et le soir pseudo militaire (gld) ou auto defense s'auto proteger sans participer a des operation militaires proprement dit mettre 2 chaises et quelque briques a l'entré du village pour faire un barrage fixe avec relais et pour l'armement le mdn a distribuer des anciennes armee des tomson americain des matt49 francais des fusil a pompe des fusil de chasse qui le plus souvent leur ont etait confisquer et redistribuer ou des kalachnikov et quelques seminov des armes dérisoire pour lutter contre des groupes le plus souvent mieux armées ou plus nombreux mais généralement les terroriste ne se frotte rarement aux gld pour des raison de représsaille sur certaine de leur famille

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RAID

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MessageSujet: Re: patriotes algeriens   patriotes algeriens EmptyVen 7 Mar - 15:52

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Citation :
Enfin. Il était temps que l'Algérie qui souffre du terrorisme islamiste comme jamais aucun pays, lui consacre un colloque scientifique pour mieux en comprendre la genèse et les mécanismes, affiner les moyens de la riposte et en faire profiter ceux qui risquent d'en être affectés. Mais un tel colloque, pour être scientifique, pouvait-il esquiver la question nodale du politique qui est la raison d'être de ce terrorisme, sa finalité et son carburant ? Toute la contradiction, le paradoxe du colloque international sur le terrorisme, qui s'est tenu fin octobre, est là : tous savent que le combat contre le terrorisme est un tout, et d'abord au fond un combat politique. Et que dans un combat de cette nature et de cette stature, l'identification correcte de l'ennemi, sa connaissance, est essentielle, décisive. Comme le diagnostic pour le médecin. Pour le politique autant que pour le médecin, la connaissance du mal qu'ils sont appelés à traiter est un impératif catégorique. Et à ce niveau surgit un questionnement : si on a mis tout ce temp - dix ans - pour identifier l'ennemi qui, lui, s'est annoncé avant même d'exister, revendiqué son identité et ses actes, cela pose problème. Non, on ne peut faire cette injure à nos militaires, d'autant qu'ils ont eu à traiter cette matière dans des conditions pour le moins insupportables. Mais si eux-mêmes le savaient, et ne l'avaient pas proclamé, cela pose tout autant problème, car cette lutte, comme toute lutte politique, est un combat qui ne se gagne sur le plan militaire que pour autant qu'il est bien engagé sur le terrain politique, celui de la conquête de l'opinion. Ils auraient ainsi entretenu un doute qui les a gênés eux-mêmes dans ce combat et que l'ennemi et ses alliés ont entretenu et exploité. En somme, nous aurions mené pendant dix ans une lutte sur une inconnue, contre un inconnu, pourtant bien connus.
Cette posture découle de l'approche quantitative du phénomène qui domine au sein du Pouvoir et que fonde la démarche de compromis en même temps qu'elle la conforte, au lieu de l'approche qualitative qui postule l'exigence de rupture et de changement radical, c'est-à-dire le traitement de la crise à la racine. Elle est liée à la persistance de la ligne réconciliatrice, malgré ses déboires répétés, à commencer par le dialogue (inauguré par Ali Kafi comme suite à l'assassinat de Mohamed Boudiaf), en passant par la rahma (initiée par Zeroual), pour finir avec la concorde civile, l'amnistie et la stratégie de « réconciliation nationale » (pour laquelle agit Bouteflika qu'il a inséminée dans le ventre de la « concorde civile »). Tout le processus d'élaboration et d'application de cette ligne va dans le même sens, et il est impossible d'en dissocier les différents traitements qui n'en sont que les séquences. C'est ce qui rend ardu l'exercice consistant à vouloir soumettre le projet de réconciliation nationale à une critique radicale pertinente sans en revenir à une critique aussi radicale de la concorde civile qui n'en était que la phase préparatoire et le banc d'essai, de mise en condition. C'est cette logique qui donne à Bouteflika cette arrogance qui lui a permis d'émettre des doutes sur l'identité de ceux qui ont assassiné des jeunes étudiants en Coran, dans le prolongement de toutes les positions et déclarations à travers lesquelles il a réclamé sa flamme pour la cause de l'islamisme. Mais, en même temps, il se trahit. Et trahit ceux qui ont élaboré cette tactique de camouflage qui, en fait, les met davantage à nu.
Toute l'approche mise en uvre par le Pouvoir depuis dix ans s'attarde sur la stratégie consistant à tenter de diviser l'indivisible sur des questions stratégiques, de ramener l'ennemi intégriste à résipiscence, de faire le décompte des terroristes et des armes « récupérés », parler du passage à la délinquance, alors que c'est un continuum qui avait fonctionné en sens inverse à la formation du terrorisme, etc., au lieu de tirer un bilan qualitatif, c'est-à-dire politique, qui devrait renseigner sur ce phénomène de capillarité qui agit de telle sorte que tant que la perspective islamiste est maintenue à bout de bras (c'est le cas de le dire pour les islamistes et c'est aussi le cas pour le Pouvoir), elle fonctionnera comme une pompe aspirante mobilisant en permanence des forces fraîches, de nouveaux moyens et en compensera les pertes. D'où la somme dérisoire malgré les luttes et les sacrifices inouïs, ce cycle en retour du terrorisme en mythe de Sisyphe, car on ne lui oppose pas au plan politique autre chose de radicalement différent de ce qui a conduit à faire éclater la crise et l'entretenir. Une des raisons pour lesquelles l'Algérie se mord la queue et les doigts. La responsabilité de la position ambivalente de l'ANP comme épine dorsale de l'Etat hybride, mais qui aussi en dépend, est évidente : elle apparaît comme la gardienne du temple du système dont le maintien est présenté comme la condition de la stabilité de l'Etat.
Certains diront, ici par naïveté, là par esprit malintentionné : mais ce problème est un problème politique et donc pas celui des militaires. Ils ne pensent pas se contredire en interdisant aux autres ce qu'ils ne s'autorisent eux-mêmes, parler de l'armée, soit pour la défendre (ils ne seraient que des laudateurs opportunistes), soit pour la critiquer (ils ne seraient que des obstacles à la stabilité nationale). Tout le vice de leur approche consiste à présenter l'Etat actuel comme une finalité dont il n'y aurait qu'à respecter les règles, et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Alors même que la réalité est là : la lutte contre le terrorisme bute sur les limites du système plus que sur la pertinence de sa force et toutes les réformes qui tentent de contourner l'exigence de traiter sur le fond la crise de l'Etat tournent au désastre.
Pourtant, la réponse est simple et accessible. Elle se lit à travers la question de savoir par quel miracle une société sous-développée (près de huit millions d'analphabètes), écrasée par la crise générale, déstructurée et désarmée, peut résister seule, en opposant ses seules poitrines et mains nues face à une force politique formée comme une armada de barbares et qui, de surcroît, se présente comme l'armée de Dieu (c'est d'ailleurs en raison de ce postulat qu'elle mobilise des hordes procédant à la négation de la citoyenneté par le retour au sujet). Déjà qu'une telle résistance est difficilement soutenable pour une armée régulière, à plus forte raison pour une société désarmée. C'est cette question de la nature de l'étape, de l'Etat et de l'islamisme qui pose problème, désoriente et déroute. Elle est évacuée par toute la famille des réconciliateurs pour la remplacer par un fatras d'abstractions sur la démocratie, le suffrage universel, le respect de la volonté populaire, etc., sans jamais pouvoir nous dire quel compromis est possible avec l'islamisme aussi bien sur la question centrale de la nature de l'Etat que sur des questions qui lui sont liées comme la modernité, la démocratie, l'économie, la question sociale, la culture, l'école, la justice, le droit, les libertés, le statut de la femme, la citoyenneté, etc. Qui peut soutenir dans ces conditions que les militaires n'auraient rien à voir avec la crise de l'Etat, étant donné que ce sont eux qui, dans les conditions actuelles, tant que la société civile et même la société politique ne se sont pas émancipées, gèrent les crises qu'occasionnent les politiques, sans compter celles dont ils peuvent favoriser eux-mêmes le développement par absence ou par excès d'intervention ? Ne font-ils pas face, objectivement, par nécessité à l'armée constituée et constitutive d'un autre Etat en projet au niveau national et international, à savoir l'Etat islamiste négateur de l'Etat démocratique, républicain, moderne et qui dans sa marche vers le pouvoir écrase tout sur son passage ? Pourquoi l'armée devrait-elle alors se contorsionner à vouloir incarner les deux Etats contraires et antinomiques, s'excluant l'un l'autre ? C'est cette posture consistant à édulcorer la contradiction entre les deux projets de société qui a favorisé la crise en faisant que les contradictions soient entretenues et aggravées au lieu d'être positivement dépassées. Et tout le sens du travail des intégristes depuis 1992 a consisté à travailler cette mystification pour démobiliser les patriotes et les démocrates, les isoler et prendre la société en otage et le projet de modernité en tenailles entre la pression terroriste, l'entrisme, la pression politique et diplomatique, les alliances d'intérêt et les approches et démarches réconciliatrices au plan national et international.
Pour engager un tel travail, mener un tel débat, une mise à jour, il fallait que se réalise un consensus, sur une position avancée, sinon dans l'Etat, au moins au sein de l'ANP. Un tel consensus était apparemment impossible à constituer dans la période antérieure et il n'a mûri, dans une figure apparemment paradoxale, que dans ce moment de détérioration du rapport de force politique qui entraîne un aiguisement sans précédent des contradictions.
« El mouhimm », il était utile et nécessaire de faire le point, tenter un bilan critique et autocritique, en tirer les leçons et les conséquences. N'ayant pas été présents au colloque, nous n'oserons d'évaluation qu'en appui sur ce qu'en a donné la presse. Il est dommage que quelque part au niveau des centres de décision, il a été jugé que la présence des partis, les partis démocratiques s'entend, était inopportune ou de trop. Encore cette sacrée hésitation à trancher entre les partis démocratiques et les partis islamistes, c'est-à-dire entre démocratie et théocratie entre progrès et réaction. Ou peut-être que les organisateurs du colloque n'ont pas jugé utile d'inviter les partis démocratiques pour n'avoir pas à se justifier auprès des partis islamistes. N'y a-t-il pas de partis qui ont participé à ce combat, serait-ce sur ce terrain du politique dont on se rend compte qu'il est décisif ? Nous reviendrons sur ce colloque de façon exhaustive, quand l'ensemble des travaux aura été rendu disponible.
Il est clair que ce colloque a révélé, en théorie tout au moins, des progrès nets dans la perception et l'analyse du phénomène du terrorisme. Mais, nous ne sommes pas sortis des contradictions et des dosages traditionnels. D'un côté des interventions tirées au cordeau, politiques et politiciennes à souhait, qui se sont exprimées à mi-chemin entre l'expression stratégique de la haute hiérarchie militaire (c'est-à-dire comme sphère autonome par rapport au pouvoir politique) et le statut de partie intégrante de la classe dirigeante, naviguant entre deux eaux, ménageant la chèvre et le choux, se revendiquant de la « rahma » et de la concorde civile, entraînant des risques d'autojustification et d'autosatisfaction béate, au lieu de l'esprit critique et autocritique offensif indispensable pour faire face à la pression des réconciliateurs de tous bords. Cet équilibre s'avère difficile et dangereux, car ce souci d'éviter d'effrayer (effrayer qui ?) risque de conduire à essaimer un sentiment de résignation, dont l'intégrisme ne manquera pas de profiter. Au-delà des clarifications apportées par des officiers généraux au nom de l'ANP, et qui portent leurs vertus et leurs limites, l'opinion démocratique a été particulièrement attentive aux interventions brillantes de chercheurs militaires, plus avancées car dénuées de calculs, sur le projet islamiste, l'unité stratégique du mouvement islamiste, la genèse du terrorisme, etc. Cependant, il y a lieu de s'interroger si l'opinion est réellement demanderesse de précisions chiffrées sur la présence physique du terrorisme d'autant qu'elles sont souvent tragiquement démenties par l'évolution parce qu'elles tentent de fixer une réalité mouvante et obéissent à une dialectique dans laquelle l'instance politique est déterminante. Il serait utile que ce débat continue et se prolonge dans la société et ses forces vives. Il reste que certaines contributions ont été révélatrices de capacités d'analyse et de synthèse indéniables, dont ont fait preuve aussi bien des officiers de terrain que des intellectuels en uniforme, et on ne peut que regretter qu'elles n'aient pas été connues et exploitées auparavant. Il faut leur reconnaître le mérite de leur effort et de leur courage politique. Les Patriotes algériens ont été fiers de les découvrir et voient en eux une promesse d'avenir.
Ma préoccupation vient de la grande absence à ce colloque des Patriotes armés. A ma connaissance, on n'a pas évoqué, célébré, mis en exergue, et en tout cas pas assez pour marquer le colloque l'action précieuse qu'ont menée les Patriotes qui s'est manifestée comme une nécessité politique et technique, ces hommes qui ont combattu et continuent à combattre le terrorisme sur une base volontaire, consciente, comme l'ont fait hier les moudjahidine pendant la guerre de Libération nationale. Il n'est pas question de sous-estimer l'importance cruciale du rôle de l'ANP, encore moins de le contester. Le peuple algérien ne lui en sera jamais assez reconnaissant. Mais ce rôle doit être posé à sa juste place. Ni sous-estimation ni surestimation. Et si on peut comprendre l'enthousiasme que Mme Aslaoui met à défendre l'honneur de l'ANP, il convient de clarifier son assertion en rappelant que s'il est vrai que l'ANP est un rempart contre l'intégrisme, il n'est pas juste d'affirmer qu'elle est le « seul rempart ». L'ANP n'aurait jamais pu, seule, faire reculer le terrorisme, l'endiguer, empêcher l'intégrisme d'installer Abassi Madani au pouvoir, sans la résistance de la société, de ses élites démocratiques et patriotiques, de personnalités comme Mme Aslaoui et le sacrifice de son époux martyrisé dans son cabinet. C'est une erreur fondamentale, stratégique et tactique qui minore le rôle fondamental de la société et son poids, risque de démobiliser et de démoraliser. Elle peut être comprise comme une disqualification de la société et donner du grain à moudre aux islamistes et réconciliateurs au plan national et international. Elle risque d'apparaître comme un appel à s'en remettre continuellement à l'armée. Or, l'armée n'a pu occuper cette position que dans la mesure où elle a capté en profondeur les signaux, perçu le sens véritable des aspirations de la société et la direction dans laquelle la pousse la logique de son histoire. Aucune armée au monde, sauf les armées fascistes par le fer et le feu, ne peut aller à contresens de la volonté historique d'un peuple. Prenons en exemple l'Iran. On ne peut soupçonner l'armée iranienne du temps du Shah d'être intégriste ou pro-intégriste. Elle en était tout le contraire. Et pourtant quand le vent de la « révolution » islamique a soufflé avec la force populaire qu'on a connue, elle a craqué et dû accompagner le mouvement au prix des décapitations que tout le monde garde en mémoire. C'est aussi d'un tel scénario que rêvent les islamistes algériens et certains parmi leurs alliés.
Pour tout dire, pendant quelque temps, l'ANP, elle aussi, était soumise à la pression des illusions réformistes (l'est-elle moins et en est-elle sortie ? A voir !), a cru pouvoir en finir à elle seule avec le terrorisme. Elle a opposé un certain temps une résistance à l'idée d'armer la population qui résulte d'un rapport de force qui a pu mettre à contribution les thèses de ceux qui veulent garder en main la maîtrise de tout le processus et les thèses de ceux qui restent prisonniers du légalisme formel s'appuyant sur le principe de la détention du monopole des armes par l'Etat. En vérité, l'armée a été prise de court par l'émergence fulgurante de ce terrorisme en forme de rouleau compresseur contre la société et ses élites, contre l'Etat, ses institutions, ses représentants, ses symboles. Progressivement, par accumulation d'expérience, la question s'est formée de savoir comment combattre un terrorisme qui n'est pas organisé dans les formes d'une armée classique, ne porte pas dans tous les cas de signes extérieurs identifiants, qui est tapi à l'ombre d'une société dont il s'est soumis des pans entiers par la combinaison de la terreur idéologique et de la terreur physique, sans compter la préparation sur le long terme et en termes de tendance lourde par le système scolaire et idéologique officiel. Je sais qu'à Haouch Grau et dans d'autres localités de la Mitidja, les terroristes tellement nombreux, déterminés, triomphants et arrogants, ayant occupé le terrain et s'étant saisis de l'initiative, l'Etat étant absent, faisaient ce qu'ils voulaient de nuit comme de jour, se baladaient avec les scalps et les butins de leurs victimes et terrifiaient la population. Haouch Grau et les autres comptent des milliers de victimes du terrorisme. La famille des Sellami a été attaquée à plusieurs reprises par des hordes comptant des dizaines de terroristes, à leur tête les Zouabri, faisant usage d'engins de travaux publics comme de béliers et de chars pour impressionner et défoncer portes et murailles. Les Sellami, hommes, femmes, enfants, se sont défendus avec les moyens du bord, c'est-à-dire des pierres, des briques, des morceaux de métal, toutes sortes d'objets, des cocktails Molotov, en véritables héros. Ils vivaient jour et nuit la peur au ventre. Un des jeunes Sellami a été décapité. Bien sûr que l'armée tentait des réactions. Mais, il faut dire qu'aucune armée au monde ne pouvait mettre en échec ce type de terrorisme. Il aurait fallu une armée de plusieurs centaines de milliers d'hommes, occupant en permanence le terrain à travers tout le territoire national et parfaitement intégrés, fondus dans la population S'il en était ainsi aux portes d'Alger, que pouvait-il en être alors à l'intérieur du pays ? La seule façon de combattre avec efficacité le terrorisme consiste à leur opposer une insertion plus symbiotique dans la société. C'est devant la pertinence de ce terrorisme-là, que la position de l'ANP a progressé et que des Algériens, dans certains cas désireux d'assurer leur propre sécurité, mais plus généralement pris par une volonté inextinguible d'assurer la sécurité et de la stabilité de leur pays, se sont proposés de prendre les armes aux côtés de l'ANP pour résister aux groupes terroristes et au besoin les traquer et les réduire. Le rôle des Patriotes a pu nous rappeler cette grande fusion patriotique, cette synergie qui a régné dans les rapports entre l'ALN et le peuple. C'est ce que j'ai vu à Haouch Grau et dans la Mitidja, aussi bien qu'à Aïn Tedlès où des anciens moudjahidine, dont les arrière-grands-parents s'étaient déjà illustrés et sacrifiés dans des combats contre les premières troupes coloniales, ont pris les armes et nettoyé toute la région jusqu'aux confins de Mostaganem. C'est ce que j'ai vu à Zbarbar autour de Cheikh El Mekhfi et bien d'autres moudjahidine et de jeunes combattants d'aujourd'hui. C'est ce que j'ai vu à Redjaouna et ailleurs dans les montagnes de Kabylie. Si ce mouvement avait été consolidé, il est certain que la lutte contre le terrorisme aurait réalisé des acquis plus décisifs.
En soulevant cette question, nous ne cherchons pas seulement à attirer l'attention sur l'ingratitude à l'égard de ces héros. Le problème ne se pose pas en termes moraux. Il se pose plutôt en termes politiques. Aujourd'hui, les Patriotes sont marginalisés, démobilisés, laissés pour compte, démoralisés. Ils voient les assassins terroristes de leurs familles et de leurs amis bénéficier des privilèges de la proximité du Pouvoir, alors qu'eux sont méprisés.
Un tel retournement était prévisible. Il s'esquissait depuis des années. Il a commencé par la réduction de leur rôle à un rôle défensif (ne pas mener d'opérations offensives, ne pas taquiner le terroriste, ne pas le débusquer). Il les a complexés, et progressivement désarmés face à l'ennemi. Et le plus problématique est qu'on les a empêchés de se constituer en force autonome. On les a instrumentés et fourvoyés au RND, pressés entre les arguments de force et un sentiment de nécessité. C'était déjà en 1995/96. Toute la préoccupation des appareils du Pouvoir a consisté à couper les forces démocratiques des bases de résistance qu'elles avaient elles-mêmes contribué à former. Le Pouvoir en a accepté la mobilisation comme hommes de troupe en la refusant en termes politiques. Si on découvre aujourd'hui que les corps des Patriotes et des GLD a été infiltré par les terroristes ou par des phénomènes de délinquance ou ont fait preuve de dépassements, heureusement minimes, c'est précisément en raison d'un défaut de préparation politique, d'un défaut de vigilance dans le recrutement qui ont conduit à enrôler y compris certains militants islamistes sous prétexte qu'ils étaient liés à la mouvance dite modérée, heureusement peu nombreux, qui pouvaient jouer un peu le rôle de loups dans la bergerie, édulcorer et éroder la vigilance des Patriotes. Cette tendance s'est renforcée après la montée scandaleuse et imméritée de Bouteflika qui l'a accélérée et lui a donné un contenu stratégique, compromis et discrédité des forces démocratiques, dévitalisé la société. Et alors que les terroristes n'avaient jamais réussi à désarmer des Patriotes pendant les années de braise et de plus forte mobilisation, ils le font aujourd'hui avec une facilité déconcertante.
Alors, s'attendrir vis-à-vis de Abassi et Benhadj ou de leurs victimes et des Patriotes ? Ulac smah ulac !
Ce sont leurs commandements qui ont mis le pays à feu et à sang.Plutôt, un profond hommage, une pensée affectueuse pour Mohamed Sellami, Cheikh El Mekhfi, Smaïl et ceux qui continuent de se battre et de se sacrifier pour que vive l'Algérie !
http://mob.dz.over-blog.com/pour-ne-pas-oublier-les-patriotes
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